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- Chapitre 20 - L’aurore d’une longue nuit de tristesse et de trahison
Chapitre vingtième : L’aurore d’une longue nuit de tristesse et de trahison
Le soleil se levait…
J’étais dans une coquette chambre d’hôtel, allongé sur le lit à profiter de la douce chaleur du corps contre le mien. Dans mes bras… elle-même, Sakurajima Touko.
Depuis la veille, nous étions plus intimes, nous appelant l’un l’autre par nos prénoms.
Elle respirait doucement, plongée dans un sommeil paisible.
Après avoir vu nos partenaires respectifs nous tromper devant nos yeux, je fus celui qui soutint Touko quand elle fut débordée par ses émotions.
Comme… cherchant chacun à combler le trou béant dans nos cœurs, nous avions besoin l’un de l’autre. Elle semblait avoir pu profiter d’un repos nécessaire.
– Touko.
Je l’appelais doucement tout en allongeant mon bras pour caresser sa douce peau blanche. Je l’enlaçais tendrement.
Elle entrouvrit les yeux.
– Yuu ?
– Bonjour
Avant même de penser à me saluer, elle se serra plus fort contre moi.
– Restons ensemble pour toujours, Yuu.
– Évidement. Je ne te lâcherai plus jamais, jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Je posais ma main sur son ample et généreuse poitrine.
– Ah
Elle émit un doux gémissement. Nous nous mêlâmes une nouvelle fois, parcourant nos corps comme pour vérifier que nous existions réellement.
En surmontant nos souffrances, nous avons, maintenant, rencontrés le véritable amour.
– Tu pourrais arrêter d’imaginer toute une histoire oui ?
Je ne cachais pas ma mauvaise humeur. Si je n’étais intervenu, qui sait jusqu’où il aurait continué son fantasme.
– Quoi ? Ne mens pas et dit clairement ce qu’il s’est passé Yuu !
Ponctuant son exclamation, Ishida amena sa tasse de café à sa bouche. Nous étions dans un restaurant familial le long de la nationale 14 reliant Toukyou et Chiba.
À neuf heures du matin, nous étions le seul couple d’homme installé ainsi.
– Tu te rends compte qu’on parle de Touko là ? Il n’y a aucun moyen que ça soit aussi simple !
Serrant les lèvres, je lui répondis en un souffle. Il leva sa main pour l’agiter de droite à gauche en réponse, montrant qu’il n’y croyait pas.
– Même si c’est impossible, agis en homme et sois entreprenant ! Tu la tenais dans tes bras ! Vous êtes restés si longtemps que plus aucun train ne roulait donc tu l’as raccompagnée jusque chez elle ? Mais qu’est-ce que tu fous ! T’es un collégien puceau ou quoi ?
– Ferme là. Je ne suis pas un salaud qui profite de la faiblesse des femmes pour les faire miennes !
La vérité, c’est que si l’occasion s’était présentée, je l’aurais accepté. Mais en faisant cela, j’aurai sans aucun doute essuyé un refus strict de Touko.
C’était dans son caractère.
– Tu sais, tu viens de perdre une énorme chance. Si t’avais mieux géré, ça aurait pu se passer comme je viens de le raconter.
– T’as trop d’imagination. Deviens écrivain ou dramaturge.
– Oooh, bonne idée. Quand cette affaire sera réglée, je devrais peut-être publier toute l’histoire sur un site de roman en ligne.
– Tu fais ça, je te parle plus jamais.
– T’inquiètes pas, je ne publierai que si ça se finit bien.
Il éclata de rire. Il s’en fait vraiment pour moi ? Il est pas simplement en train de se moquer de ma situation ?
– Et ? On fait quoi maintenant ?
Ishida redevint soudainement sérieux.
– Comment ça ?
– On peut enfin commencer le plan non ? “Faire tomber éperdument amoureux vos partenaires et les lâcher au pire moment” pas vrai ?
– T’as raison mais…
J’y réfléchissais en buvant mon café.
“Faire tomber éperdument amoureux vos partenaires et les lâcher au pire moment”. Touko pensait que c’était faisable. Pour ce que je pouvais en voir, Kamokura était fou amoureux d’elle.
Mais de l’autre côté… Comment pourrais-je rendre Karen si amourachée qu’elle ne voudrait plus me quitter ?
En repensant à notre dernier appel, j’avais l’impression qu’elle avait déjà totalement abandonné ses sentiments pour moi. Faire renaître l’amour de son partenaire était déjà difficile, alors la rendre plus amoureuse que tout, autant demander la Lune ?
– Je pense que Touko réfléchit à un plan là…
– Quoi ? Tu vas la laisser tout faire ? T’es aussi impliqué dans cette affaire, tu sais ?
– Qu’est-ce que j’y peux ? Si j’étais capable de charmer ainsi une fille, je n’aurais jamais eu tous ces problèmes !
Je lui répondis avec aigreur. Il s’étira.
– Exactement. Si c’était si facile, Si c’était si facile, les ruptures n’existeraient pas.
Il répondait comme si tout ça n’était pas important. Et pourtant… il avait raison.
Ce n’était cependant pas la seule chose qui me hantait l’esprit. Je devais être celui qui passerait une nuit avec Touko à la toute fin de notre plan.
Et chacune de ses tâches était si difficile qu’elles me semblaient irréalisables.