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- Chapitre 18 - Sous la lumière des lampadaires (partie intermédiaire)
Chapitre dix-huitième : Sous la lumière des lampadaires (partie intermédiaire)
Combien d’heures sont-elles déjà écoulées ? Caché dans l’obscurité du van, nous regardions l’appartement de Kamokura. Depuis l’extérieur, la lumière des lampadaires filtrait dans le véhicule.
… Que ressent-elle, figée dans la contemplation de l’habitation de celui qu’elle aimait ?…
Ils sortaient ensemble depuis plus d’une demie année. Étant tous deux majeurs, il n’y avait aucun doute qu’il avait déjà eu des “relations d’adultes”. Touko et Kamokura s’étaient sûrement enlacés dans cet appartement. Et maintenant, sur ce même lit, son petit ami était avec une autre fille.
… Rien qu’en imaginant la scène, elle doit en souffrir…
Évidemment, j’éprouvais aussi douleur, tristesse et regret.
Je me souvenais du corps de Karen, celui-là même que Kamokura enlaçait maintenant alors qu’elle gémissait de plaisir…
Je sentais mes émotions bouillir à nouveau, le traumatisme de ma découverte de leur message n’avait pas encore disparu.
Et celle qui me sauve tout le temps de ces affres était Touko. C’est parce que je savais qu’elle e savais qu’elle affrontait la même situation, que nous nous battions ensemble. C’est grâce à ça que je conservais mon sang-froid.
Et même si à certain moment, j’étais déprimé, sur le point de perdre le contrôle, Touko savait toujours m’encourager, que ça soit en étant stricte ou gentille.
Si elle n’avait pas été là, j’aurais abandonné l’université, m’enfermant chez moi. J’aurais blâmé Karen, l’aurait accusée, mais n’aurait pu accepter de la quitter, l’implorant de rester avec moi, élargissant le ravin entre nous…
– Isshiki, depuis quand sors-tu avec Karen ?
Soudaine question de Touko.
– Tu te souviens de la fête pour la fin des partiels de la mi-année en juillet qu’on a fait dans le cercle ? Depuis ce moment-là.
– Celle où seuls ceux qui avaient fini leurs partiels étaient invités ?
– Oui, celle-là.
J’avais déjà parlé plusieurs fois avec Karen à ce moment-là. Lors du camp organisé pendant la Golden Week, nous avions échangé plusieurs fois des regards. Une fois à la fête organisée par le cercle, nous avons naturellement commencé à discuter.
Karen étant quelqu’une de sociable et souriante, elle était déjà populaire aux seins des membres.
Après avoir appris que Touko sortait avec Kamokura, j’avais fait de Karen mon objectif. Après cette fête, je l’ai raccompagné et me suis déclaré.
Les deux mois qui suivirent furent peut-être la période la plus amusante de ma vie.
Nous avons annoncé notre relation, et avons visité ensemble tant d’endroits tout aux longs des vacances.
… Je me demande depuis quand elle me trompe avec lui…
… Elle devait déjà cacher qu’elle dormait avec lui quand elle faisait semblant de s’amuser avec moi…
Je reportais à nouveau mon regard vers l’appartement.
Karen était vraiment une fille facile. Alors que Kamokura ne l’avait appelée que parce que sa petite amie était absente, elle avait accouru pleine d’entrain.
Même si je n’avais aucune idée si Kamokura lui avait dit qu’elle était le choix à défaut.
– Ça a été le déclencheur en somme.
La voix de Touko me fit sortir de mes fantaisies. Pour chasser les dernières pensées qui me hantaient, je lui renvoyais la question.
– Si je ne me trompe pas, tu as commencé à sortir avec Kamokura quand tu es entrée en seconde année, c’est bien ça ?
– Oui.
– Pourquoi es-tu sortie avec lui ?
C’était une question qui me taraudait depuis un moment. J’admets que Tetsuya est cool. En plus d’être beau, il était populaire et savait fédérer les gens autour de lui.
Au collège, à l’université ou dans le cercle, les filles lui couraient après. Après qu’il a été le chanteur d’un groupe au festival culturel du collège, elles ne parlaient presque toutes que de lui.
Je n’arrivais cependant à croire que quelqu’un de rationnel comme Touko puisse vraiment être charmée pour ces raisons-là.
Et toute cette affaire n’avait fait que renforcer cette idée.
La silhouette de Touko bougea dans l’obscurité. Elle tourna son regard de l’appartement vers l’avant du véhicule. La lumière des lampadaires éclairait faiblement son profil.
– Tetsuya était ma première expérience…
Après ces quelques mots hésitants et un moment de silence, elle reprit.
– À mon entrée en deuxième année, toutes mes amies avaient un petit ami. On commença à me dire “dépêche-toi de te trouver un copain. Je n’arrive pas à croire que tu n’ais jamais eu personne”… Comme tout le monde semblait trouver ça “normal”, j’ai pensé qu’elles avaient raison. C’était une période particulière et j’ai peut-être agi trop vite.
Éclairée par la diffuse lueur provenant de l’extérieur, elle était si belle qu’elle semblait être une peinture. Seuls ses lèvres bougeaient légèrement.
– Et comme Tetsuya me faisait des avances depuis le collège… Il n’est pas déplaisant, pas bête, sportif, toujours à l’action. Il est aussi gentil. Je me suis dit qu’il conviendrait comme petit ami. J’étais vraiment inconsciente.
À ce moment-là, cette pensée me traversa. “Même une femme comme Touko peut donc penser ainsi”. Cela n’avait rien de surprenant ceci dit.
– Mais n’est-ce pas presque toujours ainsi qu’une fille choisit son petit ami ? N’est-ce pas pour cela que tu peux agir aussi rationnellement ?
– J’ai vraiment l’air d’être rationnelle ?